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Le greenhushing : encore pire que le greenwashing ?

Vous avez décidé de passer sous silence vos efforts en matière de développement durable ? Voilà une attitude pour le moins contradictoire, à une époque où le législateur exige des entreprises qu’elles fassent exactement le contraire. Pourtant, ce choix se constate de plus en plus fréquemment. Coup de projecteur sur un concept expliqué dans l’ouvrage « Do Tell », coécrit par Bart Lombaerts avec Ann Maes, Frederik Picard et Chris Van Gils.

Est-ce par peur de se voir reprocher de s’adonner au greenwashing (ou écoblanchiment) ? Ou par manque d’intérêt pour le développement durable ? Le fait est que de plus en plus d’entreprises pratiquent le « greenhushing » : elles gardent délibérément le silence sur leurs efforts en matière de développement durable. Certaines vont jusqu’à faire semblant d’être moins vertes qu’elles ne le sont en réalité !

Ce comportement est tout à fait regrettable, et ce pour trois raisons.

La première est liée à la crainte qu’éprouvent certains acteurs de ne pouvoir soutenir leurs efforts sociaux et écologiques à long terme. Ils estiment que s’exprimer sur leur politique en matière d’ESG les rend vulnérables. Peut-être n’en font-ils pas assez ou ne progressent-ils pas assez rapidement… Or, ce n’est pas la bonne façon de raisonner. Pour la bonne et simple raison que les entreprises n’ont pas le choix : elles doivent élaborer un plan assorti de KPI clairement définis et s’efforcer de les atteindre, en pensant avant tout au bien de la planète et de la société. En communiquant sur leurs ambitions, elles se sentiront d’autant plus obligées de tenir leurs promesses.

Deuxièmement, la communication sur la durabilité est devenue une exigence minimale. Ne pas remplir cette obligation peut inciter un nombre croissant de consommateurs soucieux de durabilité d’aller voir ailleurs pour acheter un service ou un produit.

Troisièmement, la transition vers le développement durable est d’une telle ampleur qu’une entreprise ne peut y parvenir seule. Nous devons apprendre les uns des autres, nous inspirer mutuellement. Ceux qui ne partagent pas leurs best practices n’aident pas le monde des entreprises à progresser dans la bonne voie. C’est une occasion manquée d’inspirer d’autres acteurs à mettre la barre toujours plus haut en matière de durabilité.

En conclusion, nous pouvons dire que le « greenhushing » relève du stade de déception que l’on observe dans n’importe quel « cycle du hype ». C’est une phase inévitable dans le processus de prise de conscience par les entreprises qu’elles n’ont d’autre choix que de miser sur la durabilité et de le faire savoir au monde…

Plus d’infos sur « Do Tell »

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