Alors que l’obligation de reporting touchait jusqu’ici quelque 11 000 entreprises en Europe (principalement des sociétés cotées et des institutions financières), ce nombre passera bientôt à 50 000.
Et ce n’est pas tout. Ces entreprises devront également impliquer leurs fournisseurs (conformément au « scope 3 » en matière de reporting ESG – abréviation de Environmental Social & Governance). Pour améliorer leur propre score, les grandes entreprises donneront la priorité aux fournisseurs durables. Autrement dit, les PME devront également accroître leurs efforts en matière de durabilité et rendre des comptes.
Joindre la parole aux actes
Dans les années à venir, le reporting sur la durabilité deviendra obligatoire pour presque toutes les entreprises. Bon nombre d’entre elles perçoivent cela comme une menace. Non seulement elles seront confrontées à un surcroît de travail administratif et devront davantage mettre l’accent sur la durabilité, mais en outre elles courront le risque de voir leurs allégations contestées, ou même d’être traduites en justice.
Mais il n’est pas nécessaire que les choses se passent ainsi, bien au contraire : cette obligation peut être une opportunité. C’est l’occasion de dresser l’inventaire de vos efforts en matière de durabilité, de concevoir une communication efficace autour de vos engagements en y associant vos parties prenantes pour encourager celles-ci à rendre à leur tour leurs activités plus durables.
Réflexion stratégique sur la communication en matière de durabilité
Après avoir converti vos promesses en actes, il faut donc encore communiquer sur ces actions pour en tirer tous les fruits. Cela ne peut se faire sans adopter une autre façon de penser, qui englobe de nombreux aspects. Nous voulons en souligner quelques-uns ici.
Par exemple, ceux qui considèrent la communication sur la durabilité comme une opportunité ne se contenteront pas de communiquer à la fin de l’année, mais le feront tout au long de l’année et regrouperont ensuite ces communications dans un rapport sur la durabilité. Le rapport est un point final, et non un point de départ.
Cela signifie également qu’il faut mener une réflexion stratégique sur la nature de la communication et sur le moment de sa diffusion. Une démarche qui n’est pas encore vraiment entrée dans les habitudes. Trop souvent, les entreprises profitent de chaque action de durabilité (comme le nettoyage des rues avoisinantes ou la participation à une bonne cause) pour communiquer. Ce n’est pas forcément la meilleure approche. Et il y a encore bien d’autres éléments à aborder autrement....
Inscrire la communication sur durabilité dans une telle perspective signifie donc que tout le monde doit en sortir gagnant : l’entreprise qui prend de fermes engagements en matière de durabilité, le client qui voit son choix confirmé et y trouve aussi une source d’inspiration, et enfin la planète et la société qui profitent des effets bénéfiques de ces efforts.
La communication sur la durabilité est-elle aussi une opportunité ? Contactez-nous